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17 octobre 2008

Voilà le pays dans lequel je vis

À Kapelle-op-den-Bos, cela n'a pas plu. Sara, 14 ans, a été tailladée de 38 coups de cutter !

KAPELLE-OP-DEN-BOS Il y a quelques années, Wendy a décidé de s'installer à Kapelle-op-den-bos, une commune flamande située à 10 km de Bruxelles. "Je suis francophone, mais je me débrouille en flamand et d'ailleurs, je travaille pour une société flamande. Je me suis installée ici car je voulais de la sécurité pour mes enfants et à Bruxelles, ce n'était pas possible. Finalement, c'est ici que ma fille a été agressée."

Trente-huit coups de cutter sur les avant-bras car Sara, 14 ans, a parlé français dans la rue !

Sara est parfaite bilingue, comme beaucoup de ses amies. "Elle va à l'école en flamand. C'est à quelques minutes de chez nous. À la maison, c'est vrai que nous parlons le français." En rue aussi parfois. Et c'est cela qui a dérangé des jeunes de son école.

Une des étudiantes a fait une remarque à Sara qui parlait français avec une amie sur le trottoir près de l'école. "Elle ne supporte pas que je parle à mes amies en français."

Vendredi, les remarques ont pris un tournant on ne peut plus inquiétant. "Elle m'a fait signe de venir vers elle." Sara lui a demandé, en flamand, s'il y avait un problème. "Elle a pris son GSM et a envoyé un SMS. Quelques secondes plus tard, ses amis sont arrivés vers moi."

Sara s'est retrouvée entourée. "Je me suis vraiment sentie menacée. J'ai voulu partir, mais ils ne m'ont pas laissé faire", explique l'adolescente de 14 ans. "J'avais eu cours de dessin, j'avais donc un cutter avec moi. C'est idiot, je sais, mais j'ai eu le réflexe de le sortir. Ils étaient loin de moi et la lame n'était pas sortie." La jeune fille qui l'avait abordée lui a dit que ce n'était pas très malin. "C'était vrai. Je l'ai lâché, il est tombé à terre."

Sara a cru que l'incident était clos. "Mais ils étaient toujours plus nombreux car tout le monde venait voir ce qui se passait."

Quelqu'un a ramassé le cutter. "Ils m'ont tenue. J'ai voulu me débattre. Je sentais que ça brûlait à mes bras. Je pleurais." Et puis, Sara a vu le sang. "Je me suis enfuie et je suis allée à la maison. Ils riaient tous. Il y a même des gens qui ont applaudi."

En voyant les blessures, Wendy, la maman de Sara (qui est sous calmants depuis), n'en a pas cru ses yeux. "Je suis allée à l'école. La police est venue. J'ai déposé plainte." Et là, c'est l'incompréhension. "C'est ma fille qui est renvoyée pour agression ! Le directeur est convaincu que ma fille s'est tailladée elle-même !" Wendy s'est rendue avec sa fille, hier après midi, à l'école. "Pour l'instant, elle ne peut pas retourner à l'école, le directeur m'a dit qu'il ne pouvait pas garantir sa sécurité." Wendy est désemparée. "Je ne sais plus quoi faire ni à qui m'adresser. Je cherche un avocat qui pourra m'aider..."

En se renseignant, Wendy a appris que la discrimination de langue n'existait pas. "Et je fais quoi maintenant, moi ? Et ma fille, que va-t-elle devenir ?"

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